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Abstract

Face aux problèmes de maladies chroniques et de malnutrition, la puissance publique peut intervenir pour tenter d’améliorer la nutrition et la santé des personnes. Ces interventions peuvent être qualifiées de paternalistes, quand elles sont motivées par l’idée que le décideur public sait mieux que les consommateurs ce qui est bon pour eux, et qu’il dispose d’une légitimité pour les guider, voire les contraindre. Le paternalisme s’observe également au niveau des consommateurs, lorsqu’ils font des choix pour d’autres personnes, par exemple lorsque des parents décident de l’alimentation de leurs enfants. Les analyses des politiques publiques sous-estiment souvent les effets du paternalisme. Mesurer le paternalisme dans un cadre expérimental consiste à comparer, pour un participant, les décisions prises pour lui-même et celles prises pour une autre personne, qu’il s’agisse d’une personne anonyme ou d’un membre de sa famille. Les résultats de deux expériences montrent qu’un nombre significatif de participants ont fait des choix alimentaires pour eux-mêmes, différents des choix qu’ils ont réalisés pour une autre personne.

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