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Abstract

Au Sénégal, environ un tiers des femmes mariées sont engagées dans une union polygame. La prévalence de ce type de structure familiale est telle qu’elle justifie qu’on la prenne en compte de façon explicite quand on s’intéresse au comportement des ménages. A une période où le Sénégal, comme de nombreux pays africains, en partie grâce à l’impulsion des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement), fait des efforts importants pour scolariser plus d’enfants, il est important de comprendre si le statut marital des parents affecte la reproduction des inégalités sociales à travers le niveau d’éducation des enfants ainsi que la distribution de l’éducation entre enfants d’un même ménage. Notre étude utilise des données originales collectées au Sénégal en 2006-2007 (enquête « Pauvreté et Structure familiale »). Nous montrons que les ménages polygames font effectivement des choix d’éducation qui diffèrent de ceux des ménages monogames. Pour le même niveau de ressources disponibles et le même nombre total d’enfants, les ménages polygames éduquent moins leurs enfants. Des résultats plus précis suggèrent également que les femmes sont moins à même de transmettre leur éducation à leur fille si elles vivent en union polygame. Il semble que ce dernier résultat soit lié au plus faible pouvoir de négociation des femmes dans cette situation.

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