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Abstract

Bien que le potentiel des bioénergies dans l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des combustibles fossiles soit fortement discuté, plusieurs pays développés, tels que les Etats-Unis, l’Union européenne, et le Japon, se sont fixés depuis plusieurs années déjà des objectifs ambitieux d’incorporation des bioénergies dans leur bouquet énergétique, afin de réduire leurs émissions GES, notamment dans le secteur des transports. Les bioénergies sont présentées comme une alternative à la fois renouvelable et relativement propre aux combustibles fossiles. Les politiques mises en oeuvre donnent lieu à peu d’importations et pourtant, pour permettre d’atteindre une part de 10 % de biocarburants dans la consommation de combustibles dans les transports, les Etats-Unis, le Canada et l’UE auraient besoin d’utiliser respectivement 30 %, 36 % et 72 % de leurs terres agricoles (von Lampe, 2006). Un modèle théorique très simplifié de l’économie mondiale montre que l’ouverture au commerce des bioénergies aurait comme conséquence d’augmenter les émissions de GES si les pays du Sud ont un avantage comparatif dans le secteur industriel, ou au contraire de les diminuer grâce aux importations de bioénergie si ce sont les pays du Nord qui ont le secteur industriel le plus performant.

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